Expertise
Les missions que j’ai réalisées autour du monde et que vous retrouverez sur la page « aventures » de ce site web m’ont conduit à acquérir un certain nombre compétences :
- expertise technique
- expertise opérationnelle
- relations humaines
- management de projet
Expertise technique
Ingénieur généraliste de formation, j’ai une capacité à aborder et comprendre n’importe quel domaine technique, ce qui me permet d’avoir un point de vue global sur chaque projet.
Par exemple, pour imaginer puis construire le Sol.Ex. – planeur solaire autonome réalisé dans le cadre du projet « Des Ailes pour la Planète », il m’a fallu travailler sur :
- les matériaux composites
- la mécanique des structures
- l’électronique, l’électricité de puissance
- l’aérodynamique
Lorsqu’il s’agit d’opérer des robots sous marins, de les réparer ou de les adapter, il faut être capable de toucher aux domaines suivants :
- électronique, électricité de puissance
- mécanique
- hydraulique
- matelotage, levage en mer
Il m’est souvent arrivé de réaliser des adaptations, voire de designer des systèmes à partir d’une feuille blanche pour répondre aux spécificités de différentes missions.
Expertise opérationnelle
Un grand nombre des missions que j’ai réalisées étaient en milieu isolé ou en milieu difficile.
Aux îles Kerguelen, le seul moyen logistique en lien avec le monde civilisé était le navire océanographique le Marion Dufresne, qui ne passait que 4 fois par an. Pas question de compter dessus pour palier un oubli ou un imprévu lorsqu’on doit mener à bien des programmes scientifiques ! A cette époque, j’étais encore novice puisque tout juste sorti d’école, mais heureusement bien entouré par l’équipe logistique de l’IPEV.
Cette expérience particulièrement formatrice m’a bien servi par la suite, par exemple lorsque je me suis retrouvé au large du Brésil sans moyen de rallier la terre (pour des raisons douanières cette fois-ci) pour réaliser une campagne de récolte d’échantillons marins par 1300m de fond.
La mer, même lorsqu’on est proche des côtes et de la civilisation, est un environnement de travail qui peut s’avérer particulièrement difficile. Pour mener à bien les missions il est crucial de savoir composer avec les aléas naturels (la météo, la houle, le vent), et parfois imaginer des systèmes et des procédures spécifiques pour pouvoir agrandir les fenêtres d’opération.
Préparer et réussir une mission c’est :
- Anticiper les risques techniques, et mettre en face le matériel, les pièces détachées, l’outillage et prévoir pendant la mission des périodes de maintenance ou de réparation
- Monter une équipe adéquate, avec un bon équilibre de compétences, une répartition des rôles bien définie et une bonne entente entre les membres
- Adapter les procédures opérationnelles à l’environnement de travail, éventuellement dessiner et construire des systèmes spécifiques à une mission lorsque celle-ci sort de l’ordinaire.
- Composer avec les aléas externes (météo, environnement, contraintes logistiques, décalages de planning…)
Relations humaines
Un hivernage à Kerguelen, une des bases des TAAFs – Terres Australes et Antarctiques Françaises, est une expérience bien particulière. Lorsqu’un petit groupe d’une cinquantaine de personne se trouve isolé du monde pendant une année complète, les relations qui se forment au sein de ce groupe sont à la fois un reflet exalté au plus haut degré des relations sociales dans le monde civilisé, et en complet décalage avec celles-ci. Sujet passionnant, nombre de psychologues ont embarqué sur le Marion Dufresne pour en faire l’étude. Mais généralement les écrits qui en ressortent sont une compilation d’idées convenues, ces spécialistes n’ayant vu les TAAFs que par le prisme des courtes escales du navire ravitailleur, sans jamais avoir vécu l’expérience d’un hivernage complet.
Naviguer à bord du Bel Espoir et du Rara Avis, grands voiliers de l’association AJD, est aussi une expérience fabuleuse. Certes, cette fois-ci l’isolement est moindre puisque les navires sont souvent en escale autour de l’Atlantique – sauf pendant les traversées qui durent entre 2 et 4 semaines, mais la composition des personnes qui sont à bord rend l’aventure extrêmement formatrice. La recette de l’AJD pour remettre sur pied des personnes en difficulté est le mix social. Ainsi, ces navires qui peuvent accueillir 40 personnes chacun voient à leur bord un mélange hétéroclite d’hommes et de femmes, jeunes ou moins jeunes, de tous horizons (délinquants, retraités, vacanciers, étudiants en marine marchande etc.). Vivre l’expérience forte de faire des grands voyages dans un milieu parfois difficile (la mer) avec de tels groupes permet d’acquérir une certaine aisance à s’adapter à une grande variété de milieux et de contextes sociaux.
Ces deux expériences que j’ai vécues juste après mes études se sont révélées être un réel atout pour la suite à la fois d’un point de vue professionnel (missions autour du monde avec des équipes internationales) que personnel (voyages, expédition en Antarctique).
Gestion de projets
Fort de ma formation d’ingénieur, et de mon expérience de marin, en 2010 j’ai intégré Jifmar Offshore Services – une entreprise de travaux maritimes en grande croissance, avec pour mission de créer, faire vivre et développer le département ROV (robotique sous-marine).
Si j’ai toujours mis l’accent sur les opérations, passant plus de temps en mer que dans les bureaux, j’avais la charge complète des projets durant toute leur vie :
- montage de dossiers de réponse aux appels d’offre
- recrutement des équipes
- achat et préparation des ROVs et autres équipements
- écriture des procédures opérationnelles
- conduite de chantier, suivi administratif des chantiers
- reporting, facturation
Mais aussi : monter des budgets, faire de la prospection commerciale, définir une stratégie d’évolution.